La pubalgie est un syndrome douloureux de la région inguino-pubienne qui touche le sportif de pratique régulière. Il s’agit d’une pathologie de surmenage s’exprimant dans un contexte anatomique et biomécanique particulier.
La symptomatologie douloureuse est multiple ce qui a donné lieu a de nombreuses classifications cliniques.
Le démembrement de ce syndrome en formes anatomo-cliniques distinguant une pathologie des adducteurs, une ostéoarthropathie pubienne et une pathologie pariétale abdominale tend à compartimenter artificiellement une pathologie du complexe ostéo-musculo-tendineux inguino-pubien.
Il semble préférable d’évoquer un syndrome de surmenage d’une entité biomécanique le carrefour inguino-pubien, spécifique de certaines activités sportives, de causes multifactorielles, et d’expressions cliniques variées.
La pathogénie de cette affection est loin d’être élucidée, mais beaucoup d’auteurs sont en faveur d’un déséquilibre musculaire entre d’une part des adducteurs puissants et rétractés, et d’autre part des muscles larges de l’abdomen trop faibles.
La répétition des contraintes sur ce complexe anatomique affaibli permet l’émergence de la symptomatologie douloureuse.
D’où l’importance de la prévention de cette pathologie dans la pratique sportive en mettant en place une prise en charge multidisciplinaire associant équipe médicale et staff technique.
Le traitement conservateur se fait selon deux axes : calmer les phénomènes douloureux et rééquilibrer la balance musculaire en diminuant l’hypertonie des adducteurs et en renforçant la sangle abdominale.
En cas d’échec d’un traitement médical bien conduit une solution chirurgicale peut-être proposée.
Son principe est le même renforcer la paroi abdominale et/ou relâcher les tensions excessives des adducteurs.